| Mimie | | j'ai pas fait exprès... |  | | 282 messages postés |
|  Posté le 05-04-2008 à 23:02:25   
| Annexe : Flash-back à Khara, lors d’une matinée de cours en dernière année d’étudevers la fin de l'année.
Par une matinée ensoleillée (en fait pas si ensoleillée que ça puis que la planète Aelis se trouvait actuellement en pleine saison des pluies, mais bon quand on dispose d’un immense bouclier météorologique pour recréer artificiellement la lumière du soleil, le problème ne se pose plus) de septembre, la ville de Khara s’étendait au cœur de la grande plaine de la Belle Sillée, verdoyante et immaculée, ses hauts jardins caressés par une légère brise (artificielle), ses larges et majestueux bâtiments où grimpaient du lierre, ses grandes allées blanches bordées de végétation de toutes sortes, de bancs de pierre claire offrant le repos aux passants…
L’une de ces allées sortait de la ville pour aller s’égarer dans les alentours à la lisière des bois.
Elle menait à un immense établissement de pierres beiges aux grandes surfaces vitrées, L’Institution Supérieure de Khara. Une institution qui était réputée et respectée de tous car elle avait le grand mérite de réunir en une seule en même résidence toutes les différentes filières possibles. Ainsi donc les étudiants en science politique et ceux de droits côtoyaient les futurs militaires et les apprentis artisans, les salles de cours des scientifiques avoisinaient le complexe réservé aux sportifs, le haut théâtre où s’exerçaient les futurs comédiens, faisait face aux grandes bibliothèques où travaillent les élèves de littérature sans oublier l’étage des archives qu’étudiaient les lycéens qui souhaitaient devenir historiens.
Bref, tous s’y affairaient, dans la plus grande harmonie et la plus parfaite diversité.
Parmi les jardins qui séparaient les bâtiments de droit et de science politique et le complexe d’entraînement militaire, quelques élèves matinaux se promenaient en discutant ou assis sur des bancs, papotant de tout et de rien entre amis, sous les branches des arbres ou sur les bancs des petites allées dans une ambiance assez calme (encore un peu endormie) agrémentée du chant d’un oiseau de temps à autres.
Soudain un cri vint briser toute la sérénité de l’endroit.
- NE ME DIT PAS QUE TU COMPTES ALLER EN COURS COMME CA !!!
- Et je peux savoir en quoi ça te concerne ?
Ce vacarme inopiné provenait d’un grand garçon aux cheveux bruns ras et à la taille plutôt massive et d’une fille grande, fine aux longs cheveux lisses châtains et aux yeux bizarrement violets, en plein milieu du grand escalier qui descendait des jardins suspendus. Ladite fille était vêtue d’un chemisier rose et pêche et d’une jupe plissée blanche très courte…
C’était là, la raison de leur « altercation ».
- MIRWEL, TU REMONTES TE CHANGER TOUT DE SUITE !
- Cette tenue là me plaît.
- MIRWEL, JE NE ME REPETERAIS PAS. ON EN A DEJA PARLE !
- Ah oui ? C’est possible ….M ais, non, je ne remonte pas.
- T’ENTENDS CE QUE JE TE DIS ! TU VAS TE CHANGER MAINTENANT !!!
- Excusez-moi, je vous connais ?
- MIRWEEEEL !!!
Attiré par le bruit, quelques élèves approchèrent. Parmi eux, un grand bruns aux yeux noirs et aux cheveux mi-longs et une fille du même âge à la peau pâle, châtain clair et aux yeux bleu ciel. La fille observait la scène avec un certain amusement…
- Mirwel est encore entrain de se disputer avec Sil-Or. Soupira-t-elle.
Cette jeune fille était âgée de 18 ans, nommée Lily et son ami ( ou plutôt son grand amour) était Karel, un étudiant en droit tout comme elle.
L’autre haussa les épaules, visiblement tout ça ne l’intéressait pas du tout.
- C'est une grande fille, elle peut se débrouiller toute seule...Allez viens, on sera mieux rien qu'à deux dans les hauts jardins.
Et il disparurent ensemble dans les labyrinthes d'escaliers qui menaient aux hauts jardins
Un peu plus loin, un groupe de 5 garçons d’environ 18 à 20 ans observaient la scène avec intérêt.
- C’est qui cette folle ? fit l’un deux, un grand échalas dégingandé à la tête châtain clair et très peu coiffée, et aux yeux gris pétillants.
- Ker’ !!! Répliquèrent les autres.
Son nom était Kerregan Dalron mais pour des raisons essentiellement pratiques tout le monde l’appelait Ker’. C’était un garçon pour le moins agité qui n’avait pour autre ambition que de faire tourner son monde en bourrique. Ses parents voyant que ses résultats n’en feraient jamais le haut fonctionnaire qu’ils avaient escompté l’avaient forcé à s’inscrire en Formation Militaire Aelisienne dans l’espoir de le voir un jour intégrer la Grande Armée Royale de Défense d’Etat. Finir, de force, soldat de la GARDE l’avait d’abord révolté. Aussi les premiers mois de son initiation avaient été mouvementés et les supérieurs chargés de la formation avaient très vite repéré l’adolescent comme un « élément perturbateur ». Ils avaient alors tout fait pour mater cette véritable « tête brûlée » sans grand résultats. Les heures de récurage des armes, d’astiquage des salles de cours et les 120 pompes par jour n’avaient pas réussi à décourager la réticence de « Kerregan le Fauteur de Troubles ».
Quant on eut comprit qu’on ne tirerait jamais rien de bon de ce « clown », on baissa les bras, le laissant agir à sa guise et tant pis si ce crétin se prenait une raclée en imitant le gorille devant ses ennemis. Il avait alors tout juste 16 ans et l’énergie d’un pile électrique en surcharge constante.
C’est vers ses 17 ans que tout avait changé. Lassé de faire les 400 coups, il s’était enfin posé cinq secondes pour observer son entourage et avait fait la connaissance d’Orthan Bell, un garçon de son âge dans la même formation. L’exemple même du futur bon soldat qui obéit aux ordres. Docile et réfléchi, Orthan lui avait montré les avantages que pouvait avoir un tel avenir. Et puis il était devenu, la même année, le meilleur ami de Tellen ( Pas de nom car tephrien). De tous ses amis celui auquel il tenait le plus. Tellen était réservé, rêveur et constamment calme. Forcément deux amis comme ça l’avaient un peu assagi, il avait découvert dans l’entraînement militaire un façon de canaliser son énergie débordante et s’était même révélé être un fin stratège.
Puis l’année suivante, avait débarqué Deran Dex. Un ex-joyeux luron venant d’une planète appelée Sateda et rayée de la carte par les wraiths, ces bestioles infâmes qui traumatisaient la galaxie de Pégase. Deran était en réalité arrivé un an plus tôt mais après avoir été recueilli par les équipes médicales aélisiennes à demi-mort après une attaque wraith sans pareil, avoir été déclaré unique survivant de sa planète, avoir réalisé qu’il avait perdu tous ses proches et qu’il devrait tirer un trait sur tout ce qu’il avait connu jusque-là, il lui avait fallut un peu de temps pour se remettre du choc et s’adapter à son nouvel environnement. Un an exactement.
Puis, étant militaire de formation dans son monde, il avait du passer des tests pour voir s’il pouvait intégrer la GARDE. Le jury l’avait jugé apte au combat et à la défense mais ses connaissances des lois et des règles militaires étaient celle, sommaires de Sateda et non d’Aelis...Ainsi, on se mit d’accord pour lui faire suivre la Formation Militaire Aelisienne trois ans durant pour qu’il puisse en même temps que les autres apprendre les codes et les techniques aélisiennes. Le nouveau venu s’était déclaré satisfait de cette décision et avait directement rejoint la deuxième année de FMA.
Ainsi, Deran Dex, Kerregan et Orthan Bell avaient fait connaissance et s’étaient tout de suite très bien entendu. Ils ne s’étaient pas quittés depuis et avaient même en cours de route rencontré Aldiem Elthrim, ou Al un garçon de leur âge en FRSM (Formation à la Recherche Scientifique Militaire). Le genre ingénieux, féru d’équations et atrocement bougon. Un ours mal léché, génie de la physique mais tout de même assez attachant quand on savait le voir au-delà de son habituelle mauvaise humeur. Ses amis appréciaient son caractère logique, silencieux ( rigolez tant que vous voulez mais quand Ker’ est dans le coin, on tuerait pour deux secondes de silence!) mais toujours respectueux et malgré tout amical.
Le dernier à rejoindre la bande avait été Sparkler Ornmeil. Spark était doté d’un charisme extraordinaire, futé, blagueur et terriblement beau, il faisait tomber toutes les filles comme des mouches à 20 Km à la ronde. C’était le modèle type du fils à papa, riche, toujours fringué selon la dernière tendance avec un bon goût indiscutable, entouré d’au moins une quinzaine de jolies minettes ou de ses amis. Il faut dire que Papa Ornmeil était le plus haut responsable des exploitations de fer dans l’Orchen, territoire Aelisien sur Vydra, une planète colonie d’Aelis…
Et Sparkler répétait à qui voulait l’entendre que sa famille avait les meilleures relations possibles et un nom très réputé. En un mot, quand Spark entrait dans une pièce, il était inévitablement le centre de l’attention- à son plus grand plaisir.
Mais au-delà de son attitude princière, Spark Ornmeil avait hérité de son père le sens des affaire, redoutable économiste naturellement doué pour la finance avait à 18 ans seulement toutes les qualités d’un vrai business man. Il tenait déjà plus d’une dizaine d’actions en bourse où il semblait infaillible pour débusquer le meilleur investissement, détenait des capitaux dans de grandes filiales aélisiennes et se voyait régulièrement proposer des postes par des grandes entreprises qu’il se plaisait à refuser par dizaines pour n’atteindre que LA fonction qui lui paraîtrait la plus avantageuse.
Tous adoraient son côté « je déchire et je le sais » et Deran Dex le considérait comme un de ses meilleurs amis. Il adorait par-dessus tout son attitude cool : Spark même s’il était très intelligent et doué n’était pas vraiment le genre de type à se prendre la tête et son optimisme naturel contrastait singulièrement avec le pessimisme constant d’Aldiem.
Cela faisait maintenant deux ans qu’ils étaient tous amis et liés comme les doigts de la main ( sauf bien sûr quand il prenait l’envie à Ker’ de découper des guirlandes dans le nouveau pull en cachemire bleu mer litthienne Gamlet à 162 lims* de Spark…)
*1 lim = 2 $
Aujourd’hui, il était donc assis tous les cinq sur un banc de pierre de l’allée principale et commentaient la scène.
- Cette fille est loin d’être folle. C’est Mirwel.
- Mirwel ? Tu peux être plus précis, Spark s’il te plaît ?
- Ben, on sait pas grand-chose d’elle…Mais c’est certainement la plus belle fille qu’il y ait dans cette ville.
- Ouais, je crois que t’en oublie une là !
- Si tu parles de Lily, c’est volontaire, Ker’
- Tiens donc ! Et pourquoi ?
- Parce que je boude cette fille depuis qu’elle a préféré sortir avec Karel qu’avec moi.
Les autres pouffèrent.
- C’est vrai ! Qu’est ce qu’il a de plus que MOI ? Je suis beau, intelligent, riche, populaire et sympathique …
- Et surtout très modeste ! coupa Orthan.
- Oh arrête ! Je suis honnête voilà tout ! La modestie c’est jamais que de l’égocentrisme hypocrite.
- Si tu le dis…répondit l’autre, en roulant des yeux.
Il sentit alors le coude pointu de Ker’ s’enfoncer dans sa côte droite.
- Bon sang, Ker’ ! Qu’est ce que tu veux ? Je peux savoir ce que mes côtes t’ont fait pour que tu me les broies comme ça ?
Ker ignora sa plainte et ne retins que sa question.
- Regarde Deran ! T’as vu comment il mate cette fille ?
Orthan risqua un regard vers son ami satédien. Il ne semblait pas lâcher la scène des yeux.
- Ah ah ! Le grand monsieur tas de muscles s’intéresserait-il à la mystérieuse Mirwel ? s’enquit Spark.
- Qu’est ce qui te fait dire ça ? demanda Deran sans décoller le regard de la dispute.
Spark passa un bras autour des épaules de celui-ci, dans un geste amical très Sparkien.
- Arden ! T’es pas le premier à remarquer cette beauté-là ! Mais si tu veux mon avis, tu tombes au bon moment, elle va certainement l’envoyer balader s’il s’acharne…
Et, en effet, il s’acharnait.
- MIRWEL TU REMONTES ET TU REDESCENDS AVEC QUELQUE CHOSE EN BAS !
- Ehm…Laisse-moi réfléchir…Non !
- MIRWEL T A INTERET DE FAIRE CE QUE JE TE DIS, SINON … !
- Oh oh, serait-ce des menaces ?
- MIRWEL… !
- Sil, tu es terrifiant, tu sais ?
- DEPECHE TOI PETITE...
- Petite quoi ? Surveille ton langage chéri, je ne voudrais pas te dégager pour une bêtise.
- ESPECE DE ….
- Je t’entends très bien, tu sais, tu n’es absolument pas obligé de crier.
On entendit rire les 5 amis.
- Mirwel tu es extra ! fit Spark pour lui-même.
- Quel caractère…fit Deran.
- Ouh, ouiii, queeel caaaraactère !!!
- KER’ …. !!! menaça gentiment Deran.
Et ce dernier paru soudain passionné par ce que racontait le livre d’algèbre que lisait Aldiem.
- J’ai déjà vu cette fille avec Lily, elles parlaient…C’est moi ou Mirwel a les yeux violets ?
- Nan nan Arthon tu ne te plantes pas. Elle a deux mirettes très particulières…
- Spark, et si tu déformais ton propre nom pour changer ?
Sur l’escalier, Sil Or et Mimie se chamaillaient toujours. Il lui cria encore une fois de se changer mais la sonnerie qui annonçait le début des cours couvrit soudain sa voix.
- Désolée mon chou ! J’aurais aimé discuter encore un peu avec toi mais il faut que je file sinon Bems va encore dire que je traîne la patte.
Elle lui envoya un baiser de la main avec un sourire exagéré et détala vers les locaux de Science Politique.
- Dis moi, Krasp ….
- Que puis-je pour toi Redan chéri ?
- Redan chéri ?!
- Ou si tu préfères Nader adoré !
- Je crois que Deran tout court ira très bien.
- Ok, reçu cinq sur cinq, Deran tout court ! Tu voulais savoir quoi ?
- Si elle avait toujours ce caractère là…
- Et tu n’as encore rien vu. Une vraie tornade cette fille.
Deran ne dit rien mais fixa Mirwel avec intérêt (et surtout sa micro jupe) jusqu’à ce qu’elle entre dans le bâtiment de Science Po.
- Je sens que cette planète me plaît de plus en plus…fit-il, fidèle à lui-même.
Vers 10 h, la réaction libéra les étudiants pendant 20 minutes comme toujours.
La bande Ker’, Orthan, Deran et Aldiem sortirent du complexe d’entraînement militaire pour prendre leur heure de pause (eh ouais! L’avantage d’être en Formation Militaire) bien méritée et retrouver Spark près des bâtiments d’Initiations à l’Economie et aux Finances.
Ce dernier sortit, à son habitude, entouré d’une dizaine de filles hyper populaires qui le complimentaient sur son tout nouveau pantalon Jessmark ou qui riaient à ses blagues comme si c’étaient les plus drôles qu’elles avaient entendu de toute leur vie. Une, en particulier, lui tenait le bras droit. Une certaine Lel-See Roschen, grande blonde, bronzée, sourire radieux’ toute en jambe dans un robe bain de soleil jaune canari et escarpins dorés, divinement belle et tout aussi bête.
Le Roi Spark et sa suite de favorites allèrent rejoindre les futurs militaires.
- Ben, mon vieux tu t’embêtes pas ! railla Ker’
- Tu ne veux pas non plus toutes les filles de l’ISK tant que tu y es ? approuva Orthan.
- Peuh ! Tu me sous-estimes cher Ortheil ! C’est toutes les filles de Khara que je veux !
- C’est ça ! Et tu me laisses celles de Laldérie ! lança Deran avec un petit sourire.
- Rêve pas, elles seront déjà toutes folles de moi ! Hein les filles ?
La dizaine de légumes qui grouillait autour de lui émit immédiatement un « ouiiii !!! » plus- niais-tu-meurs.
- En parlant de fille…Tu connais certainement Lel-See…reprit Spark en désignant la pimbêche accrochée à son bras droit.
- Mouais, rapidement…De vue seulement. Répondit Deran en jetant un coup d’œil à l’intéressée. Cette greluche lui adressa un petit signe de la main avec un large sourire et des grands yeux stupides.
- Elle me parle souvent de toi et je me suis dis que…
- C’est elle. C’est bien elle, là-bas, sur le banc ! Orthan dis moi que c’est bien ça !
Ca n’était (évidemment) pas Lel-See dont Deran parlait. Mais une grande brune, à la jupe très très courte et aux étranges yeux violets.
- Eh Deran ! Tu parie que j’avale tout rond ce Mokipall* ?
* Friandise en pâte à gaufrette et en chocolat comparable à nos Maltesers
- Ker’ arrête tes conneries, tout ce que tu vas gagner c’est un aller direct à l’infirmerie parce que tu te seras étranglé comme un idiot avec un bonbon. s'indigna Orthan
- Même pas la peine d’essayer Ker’, t’y arrivera jamais !
- Deran ! Ne l’encourage pas !
- Oui, oui Maila je t’aime, mais toi aussi Kinkhi ! Je vous aime toutes les filles mais j’aimerais bien rester un peu avec Liah et Solie. Et Lel-See. Les autres je vous retrouve ce soir. Déclara Spark en passant ses bras autour des épaules des deux filles en souriant à Lel-See.
Et tu parie quoi Ker’ ?
- Oh oh ! Tout de suite les intérêts môsieur l’homme d’affaire ! Eh ben je pari un gage. N’importe lequel. Si je perds c’est vous qui me donnez un gage. Si je gagne c’est moi qui choisit le vôtre.
- Bon, ben alors je parie que Ker’ y arrive. Décida Spark
- Et moi qu’il ne peut pas le faire. Renchérit Deran.
- Orthan ? demandèrent-ils
- Faites vous paris débiles, si Ker’ s’étouffe qu’on vienne pas me voir. Répliqua ce dernier mi-agacé, mi- affligé en se tournant vers Aldiem qui ruminait un exercice de physique mal compris dans son coin.
- Ok, j’imagine qu’Al ne parie pas non plus ….
- Le jour où je parierais, rétorqua ce dernier en émergeant de ses bouquins, c’est celui où il faudra que je parie que tu ne pas mûrir dans ta tête : je suis sûr de gagner.
Spark ne prit pas la peine de répondre et haussa seulement les épaules. Il était habitué aux piques d’Aldiem.
- Ok alors on est deux contre un, Deran. Ca veut dire un méga gage si tu perds ! Tu tentes quand même le coup ?
- Si tu crois que vous me faites peur !
- Ok ! Alors vas-y Ker’ ! Montre-lui !
Kerregan lança un Mokipall en l’air, le rattrapa avec agilité et le goba net. Il l’avala avec difficulté mais sans l’avoir mordu une seule fois. Tout rond.
- Ah ah ! Extra Ker’, tu déchires ! Désolé Deran, t’es foutu.
- Bon sang, non c’est pas possible ! Il s’est entraîné depuis la dernière fois, c’est pas vrai ! Ker’, t’es mort !
- C’est ça ouais, mais en attendant c’est Spark et moi qui devons te choisir un gage...!
- Et m**** !
- Alors, moi je dis…qu’on lui fasse des couettes ! prposa fièrment Ker'.
Spark éclata de rire, Al et Orthan soupirèrent.
- Essaye ! l’enjoignit Deran avec son air dangereux.
- Non, un truc plus sympa …proposa Orthan qui, malgré lui, se prenait au jeu.
- Plus sympa que les couettes ? s’enquit Ker’.
Orthan et Spark échangèrent un regard qui ne disait rien qui vaille.
- Ah oui….Ca c’est un gage sympa… !
- Quoi ? demanda Deran, l’air suspicieux.
- Je me disais que …ça serait bien comme gage d’aller parler à cette fille là-bas sur le banc…Cette Mirwel…
- Orthan, tu veux que j’aille parler à Mirwel… ! C’est ça mon gage ?
- Exact.
- Et que tu l’embrasse. Ajouta Spark, avec des étincelles dans le regard.
- Que je l’embrasse … ?
- Ouais ouais, que tu l’embrasses. Confirma Ker’, ravi.
- T’es pas cap ? le défia Al’ qui avait levé les yeux de ses passionnants volumes pour se mêler à la discussion.
- Tu rigoles !
- Bah alors qu’est-ce que t’attends ? demanda Orthan avec un sourire.
- Ok, j’y vais. Mais quand je reviens c’est vous qui allez souffrir ! lâcha le Satédien, à la fois irrité qu’on le prenne pour une mauviette et amusé du défi et du culot de ses amis.
- M’en fous, si tu me fais mal, c’est avec de la super glue que je te les fais tes coue..commença Ker'
Il s’interrompit devant le regard agressif de Deran et se contenta de lui faire un large sourire.
L’ex-soldat satédien leur tourna le dos et s’avança vingt mètres plus loin jusqu’au banc où était assise Mirwel.
Celle-ci feuilletait un magazine de mode et leva la tête quand il s’assit près d’elle.
- Ton copain est dans le coin ?
- Sil Or ? Non pourquoi ?
- Alors tant mieux.
Il approcha sa tête de celle de Mimie, ce qui bien sûr alarma celle-ci.
- Eh, je peux savoir ce que tu fais ?! fit-elle sans pour autant vraiment s’éloigner.
Deran sourit et soupira en même temps.
- Désolé, j’ai perdu un pari. Je dois t’embrasser, c’est mon gage.
- Un pari ? Je vois…
Elle replaça nerveusement le serre-tête doré qu’elle portait et demanda :
- Je peux savoir qui en a eu l’idée ?
- Mes amis. Sparkler en particulier.
- Spark ! Ca ne m’étonne pas de lui !
- Tu le connais bien, on dirait …
Elle pouffa.
- Quelle fille ne connaît pas Spark ?!
- Bonne question…Au fait moi c’est Deran.
- Mirwel. Enchantée de faire ta connaissance. C’est quand même mieux comme ça, non ?
Il ne répondit rien mais opina légèrement en souriant.
- Maintenant tu fais ce que tu veux. Continua-t-elle.
Il la regarda alors dans les yeux. Ses profonds et superbes yeux violets achevèrent de le persuader (pas qu’il eût à faire trop d’effort). Il posa une main sur la taille de Mirwel, attira doucement de l’autre son visage vers lui et rapprocha le sien jusqu’à ce que leurs lèvres se rencontrent. Mirwel sentit un vrai frisson lui parcourir le dos. Jamais elle n’avait embrassé de lèvres douces et assurées comme celles-là. Elle passa un bras derrière la nuque du beau perdant et posa l’autre sur son épaule. Elle était complètement sous le charme. Ce Deran embrassait comme un dieu. A bout de souffle, ils finirent par décoller leurs visages l’un de l’autre, sans pour autant s’éloigner. Là, Deran fit quelque chose que jamais ce crétin de Sil Or n’aurait fait : il lui parla tout en gardant ses lèvres contre celle de Mimie.
- Tu es sûr que je suis encore en vie là ? Où je viens de rencontrer mon premier ange ? murmura-t-il.
Elle ria et les lèvres du bel inconnu s’emparèrent une fois encore des siennes.
- Le vrai nom c’est Aelis mais tu peux l’appeler « paradis » ! plaisanta-t-elle quand elles les lâchèrent.
- Et toi t’es quoi ? fit-il, rentrant dans le jeu. Une déesse ? Une princesse ?
- Evidement tu ne vois pas que j’ai ma couronne ? répliqua-t-elle avec un léger sourire.
- Ce que je vois surtout c’est que je devrais perdre mes paris plus souvent !
Mirwel étouffa un rire. Elle devait bien s’avouer qu’elle se prêterait volontiers aux gages de ce Deran. Mieux encore, elle aurait voulu qu’il l’embrasse encore une fois, une dernière fois avant de filer en Science Po.
Seulement il existe cette chose qu’on appelle sonnerie qu’il vous arrive de bénir ou de haïr suivant le moment qu’elle interrompt. Là, Deran l’aurait plutôt maudite. Elle obligea Mimie à se lever, Deran l’imita :
- Tu vas où ?
- En Science Po. Et toi ?
- Moi ? Je suis encore en pause. J’ai une heure.
- Tu veux dire que tu es…
- En Formation Militaire Aelisienne, oui.
- Whaouw…
Une seconde, elle ne put s’empêcher de penser à Sil Or, assis sans risques, tir au flanc derrière sa paillasse de botanique.
- Bon, eh ben, contente de t’avoir connu !
- Pareil.
- A un jour peut être !
- Sûrement, oui…
Mirwel lui adressa un dernier sourire et retourna en cours la mort dans l’âme mais la tête à l’envers.
Même son prénom lui semblait familier. 5 minutes. Il lui ETAIT familier. Mais bien sûr, il l’avait déjà croisé quelque part …..« Deran » …où avait-elle déjà entendu ce nom ?
Elle s’attendait à recroiser Sil Or le soir. Elle ne se trompa pas.
Son cher et tendre vint dès la sortie des cours de 18h lui demander des comptes sur son attitude avec lui le matin même.
Au même moment (tiens, tiens), Deran, Ker’, et Spark passaient par là suivis à dix mètre d’ Orthan et Al’.
- Alors comme ça, tu t’amuses à jouer les petites pétasses ?
- Je te demande pardon, de quoi tu viens de la traiter ?
Sans prévenir, Deran s’était détaché de ses amis pour venir vers le type qui insultait Mirwel et qui était sensé être son actuel petit ami.
- T’es qui toi ?
- C’est Deran. Un ami. Il est en FMA.
L’autre recula avec un air méfiant.
- Mirwel est ma copine. Je la traite comme je veux. Déclara-t-il d’un ton détaché.
- Ah ouais ? répliqua Mimie avec un air à la « tu vas voir ce que tu vas voir ».
- Et toi t’as rien à me dire ! fit Sil Or en désignant Deran. Si je veux appeler Mirwel « pétasse », « pouffiasse » ou « salope » ça me regarde.
Deran s’avança jusqu’à être juste devant lui, bassa la tête avec un air supérieur et menaçant (il faisait bien trois tête de plus)
- Tu crois ça ?...
- Dégage de là toi ! attaqua l’autre, hargneux
- Tu lui parles autrement, Sil Or ! rétorqua Mirwel
- Ah tu le soutiens, toi ! C’est avec moi que tu être, c’est moi ton mec !
- J’aurais du mal à soutenir le type qui vient de me traiter de « salope », de « pouffiasse », désolée chéri.
- Mirwel tu la fermes !
- J’ai AUCUN ordre à recevoir de toi, crétin !
- Si ! T’es ma copine tu m’obéis !
- Justement…Je ne suis plus « ta copine ». Tu vois, Deran et moi, c’est plus que de l’amitié …
Elle jeta au Satédien un regard qui lui indiquait de rentrer dans son jeu.
- Quoi ? Toi et lui, vous …
- T’es sourd ou quoi ? Je suis dingue de Deran et j’ai plus besoin de toi. Alors au revoir, Sil Or. Tchao, du vent ! fit-elle en s’appuyant sur l’épaule du militaire.
- Mais, depuis deux mois, t’es avec MOI ! Tu peux pas être avec LUI !
- Ah ouais, j’te montre ?
Et sans attendre, elle prit le visage de Deran entre ses mains et se hissa légèrement sur la pointe des pieds pour l’embrasser.
- MIRWEL ! TU PEUX PAS ME FAIRE CA !
Mais Mirwel n’écoutait plus…Continuant de faire la sourde oreille, elle laissa le beau Deran l’attirer contre lui et la soulever par la taille.
L’autre comprenant qu’il était bel et bien largué, tourna les talons, et commença à s’éloigner en crachant des insultes à voix basse.
Mirwel se dégagea alors des bras de Deran et l’appela
- Sil Or !
Celui-ci se retourna, avec un sourire du genre « je savais que t’en étais pas capable ».
- Tu me veux dire quelque chose, ma belle.
- Ouais, j’en ai pas pour longtemps.
- J’ai tout mon temps. Ricana-t-il en se rapprochant très près d’elle, mains sur sa taille, jambes contre les sienne.
- Ok alors, primo je ne suis pas « ta belle » et deusio…
Elle releva brusquement le genou pour frapper dans une partie très sensible chez les hommes (^^). Il s’écroula avec un cri de douleur.
- Ca c’est pour la « salope » !
Il ne dit rien mais se releva avec difficulté et s’enfuit.
- C’est ça ! Fous le camp, minable ! Lui cria-t-elle alors qu’il disparaissait le long du sentier.
Deran, Spark et Ker’ qui avaient assisté à la vengeance de Mirwel, eurent un sourire.
- Ouh ! Ca fait mal ça !
- Ouais, bien fait pour lui !
- On voit que t’en a jamais reçu un cop comme ça, Ker’ !
- Nan et ça me tente pas trop si tu veux savoir.
- Waw...Quelle fille ! s'enflamma Deran.
Il avança jusqu’à elle. Dos tourné, elle regardait partir son ex-petit ami avec un mélange de colère et de dégoût. Quand elle sentit sa main sur son épaule, elle se retourna.
- Merci. D’avoir joué le jeu, je veux dire.
- En même temps, je te le devais bien !
Elle rit doucement.
- Pas faux… !
- Je crois que tu ne perds rien…
- Oui en général, il faut commencer à se poser des questions quand le type se met à t’insulter tous les jours et à te donner des ordres.
- C’est un connard, oublie le. Il a pas compris que t’étais sa copine, pas sa chose.
- Je sais pas s’il fait vraiment la différence…Il m’a bien traitée de « pouffiasse ».
- Mirwel, t’es ni une « pouffiasse », ni une « salope », ni une « pétasse ». Ne t’arrête pas à ce que t’as dit ce con.
- Ah ? Et je suis quoi alors, selon toi ?
Il lui fit un sourire malicieux.
- Une très jolie fille avec une jupe un peu courte, c’est tout. De loin la plus jolie que j’ai rencontrée…
- Ma jupe te plaît à ce point ? railla Mimie.
Il se mit à rire.
- Ta jupe est canon mais la fille qui est dedans me plaît bien plus encore.
- Bon tu sais parler aux femmes…Un point pour toi. Et à combien de belles filles t’as dit ça sur cette planète ?
- Ici ? Aucune.
- Sérieux ? Pourtant c’est pas ça qui manque !
- Nan, c’est sûr…
- Alors dis-moi où est ce que t’as appris à embrasser comme ça ?
- Ca je ne te le dirais que si tu accepte de déjeuner avec moi demain.
- J’ai toujours été curieuse…Où est-ce qu’on se retrouve.
- Je t’attendrais à la sortie des bâtiments de Science Po.
- C’est d’accord…J’ai hâte d’en savoir un peu plus sur toi…Après tout, je ne connais que ton prénom…
- Mon nom c’est Dex.
- Deran Dex. J’aime bien comment ça sonne… Où est ce que j’ai déjà entendu ce nom ?
- Le mien ? Je peux t’assure qu’il n’y a personne sur cette planète qui ait le même. Tu l’as peut être entendu dire par Spark…
- Possible.
- En fait…moi aussi, j’ai l’impression de t’avoir déjà vue…Je sais plus où mais je sais que j’ai déjà aperçu les mêmes yeux violets quelque part.
- Et je suis la seule à les avoir de cette couleur sur Aelis. On me l’a certifié.
- On t’a déjà dit que t’étais un vrai mystère comme fille.
Mirwel lui offrit un sourire lumineux. Il lui prit la main, l'entraîna vers lui, lui caressa une joue en plongeant son regard sombre dans le sien.
- J’adore les mystères…souffla-t-il à son oreille avant de prendre son visage rayonnant entre ses mains pour l’embrasser langoureusement.
Ainsi commença l’histoire de Deran et Mirwel. Comment se seraient t-ils doutés qu’elle durerait encore une vie entière ?
Edité le 06-04-2008 à 14:18:21 par Mimie
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